Réduction de la hauteur en diminuant la longueur des pieds
En effet, le trépied original de Meade est ingérable dans le contexte d’un déplacement et le devient encore plus lorsqu’il est équipé avec la super table équatoriale. La tâche m’a régulièrement paru ardue. L’absence d’info et de précédent ainsi que le risque d’échec sur un élément d’un coût dépassant les 1300 € m’a toujours refroidi … jusqu’au week-end dernier (10/02/07).
En consultant l’immense base d’information du site MAPUG , j’ai trouvé l’article traitant de mon cas. La traduction faite, j’ai lancé l’opération et c’est celle-ci que je vais décrire ci-dessous.
Description et précautions préalables
Schéma d’étude
L’ensemble est constitué de 6 types de structure.
- Le bâti supérieur avec ancrage des points de pivots
- Les chapeaux au nombre de trois et recouvrant les pieds
- Les tubes d’acier de section 80 mm et d’épaisseur 1.5 mm
- Les manchons inférieurs recevant les pieds
- L’araignée stabilisant l’écartement des pieds
- L’écarteur fixant la monture au bâti
Chaque pied est constitué de deux tubes concentriques coulissant avec à chaque extrémité, un bâti en alliage d’aluminium, l’un pour ajuster la hauteur et recevoir l’araignée et l’autre pour s »attacher au pivot.
Les modifications s’attacheront à conserver les angles originaux afin de garder intactes les caractéristiques de rigidité et de charge. Les dimensions données ci-contre sont pour une réduction de 20 cms. Afin de garder les angles identiques, il suffira de garder la proportion constante avec les nouvelles valeurs,
soit 19.25/14.5= 1.33.
Il semblerait que l’abaissement de l’ensemble augmente ces deux derniers points de 10 à 15% (sic MAPUG…)
ATTENTION ! SI l’aspect chromé des pieds nécessite un soin particulier lors des manipulations, l’alliage en fonte d’aluminium du bâti nous oblige à être extrêmement rigoureux lors des contraintes qui seront appliquées sur celui.ci. En effet l’une des caractéristiques principales de cet alliage est sa fragilité aux torsions et cisaillements.
Meade à utilisé le procédé de collage par pression à base de colle epoxy. la chaleur sera notre moyen d’agir.
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Commençons…
Démontage
Le retrait de l’araignée s’opèrent en retirant les 3 goupilles positionnées aux points pivot de chaque pied.
L’extrémité d’un petit tournevis fait parfaitement l’affaire. Il faut retenir les pieds au fur et à mesure de leur libération afin que ceux-ci ne ‘s’écrasent » pas à terre avec les risques que l’on sait sur les points pivot supérieurs.
Une fois l’ensemble à terre, on procède au dévissage des axes aux points pivots.
Une difficulté se présente lors du retrait des axes filetés. En effet ceci vissés en force sur leur axe sont difficiles à retiré sans écraser une partie de leur filetage. Qu’importe, leur remplacement par des boulons 8/35 en inox et au pas Européen est à l’ordre du jour.
Modifications
Visite de mon atelier …
Afin de pouvoir agir sur le chapeau, il me fallait bloquer tant que faire se peut le pied en translation. En effet la solution de placer une tige dans les 2 axes du chapeau et d’exercer une rotation n’a pas retenu mon suffrage afin de ne pas risquer une rupture des oreilles.
Le pied placé dans un lit de chiffon et légèrement tenu par les mandrins de l’étau, j’ai glissé un serre filtre( à huile) afin de bloquer le pied en translation sur l’étau.
Application de la chaleur d’un chalumeau type « camping gaz » en un mouvement circulaire sur le chapeau à retirer .
En réglant la flamme à un débit intermédiaire, la température requise est atteinte en environ 6-7 minutes.
Afin de ne pas stresser le bâti, le retrait du chapeau s’est opéré par a-coups réguliers tout autour de la circonférence au marteau à l’aide d’un poussoir en chêne.
Parvenu au terme du retrait, le passage du corps d’un tournevis dans les oreilles du chapeau à conclu cette opération.
- L’exemple US tablait sur une coupe de 8 pouces à savoir 20 cms. Afin de ne pas faire ‘le voyage’ pour rien ou de devoir recommencer, j’ai opté pour un retrait de 30 cms. Aller plus loin aurait empêché le coulissage complet du pied secondaire dans son logement.
- Un procédé comme un autre. Celui-ci à l’aide d’un marqueur indélébile fixe trace un trait sur le pied en rotation.
- Maintenant, le retour arrière devient impossible !
Le tube bloqué dans un gabarit d’angle, la meuleuse en action, la coupe demande 2 à 3 mm. Le trait du feutre ayant l’épaisseur du disque à tronçonner, la coupe est régulière. - Un ébavurage à la lime termine la finition de la coupe et évite les échardes éventuelles
Retrait de l’ancienne colle qui ferait des points forts lors de l’enfoncement à venir
Remontage
Dépôt de quelques points de colle époxy en préambule au chapeautage (J’en ai profité pour repeindre les chapeau, la base et l’araignée, et l’écarteur aussi.
Tant qu’à faire …!)
- Revissage des pieds au bâti à l’aide de nouveau écrou en inox au pas Européen
- Remise en position verticale avec sécurité à la base. (L’araignée n’étant pas en place)
- Calcul de la longueur des bras de l’araignée: Nous avons vu plus haut qu’il nous faut respecter le rapport « 1.33 » entre la longueur du tube entre bâti et l’entre-axe de la tige de l’araignée. Dans mon cas, cette hauteur faisant 41.5 cms, la longueur des tiges sera de 31 cms.
- On coupe !!!
- Les tiges étant de section pleine . L’utilisation d’un disque métal à chanfreiner réalise les méplats nécessaires pour fixer les points pivots au niveau des bâtis inférieurs. (La longueur du méplat sera au minimum de 15 mm afin de permettre le relèvement des tiges lors du pliage du tripode)
- Le perçage d’un trou de 2.5 permettra à la goupille de passer librement.
Synthèse
Avec cette opération, j’ai l’impression d’avoir un nouvel instrument. Sa taille plus râblée permet d’accéder au viseur ainsi qu’à la Lulu de 80 en position de visée quasi horizontale. La transportabilité s’en trouve grandement améliorée.